AGENCE DE COMMUNICATION

Nous constatons que vous êtes très active sur des évènements qui ont attrait à la commémoration de l’esclavage, la défense des Outre-mer, des évènements politico-culturel ?

Je commencerais à vous dire que tout est politique, même les choix que vous faites en allant faire vos courses sont politiques. ( rires..); Je suis membre active du CM98 (Comité Marche du 23 mai 1998) et admirative du travail fait par le Dr Emmanuel Gordien, Serge et Viviane Romana. Permettez- moi d’ailleurs de recommander à vos lectrices le site www. anchoukaj.org, un formidable outil mis en place par les bénévoles pour aller à la recherche de nos ancêtres. Très souvent les afro-descendants pensent que de s’investir auprès des associations tels que le CM98 ou le CREFOM ( Conseil représentatif des Français des Outre-mer) pourrait les empêcher d’être bien vus ou encore d’avancer dans la société dans laquelle ils évoluent. Quand pour certains, parler de l’Histoire de la traite négrière, du commerce triangulaire reste victimaire, pour moi c’est le chemin vers la plénitude. Certains s’intéressent à Napoléon ou Colbert… Moi aussi, mais à la différence que je cherche à connaître leur histoire dans son intégralité sans haine envers leur descendance mais avec le constat que l’être humain peut être d’une extrême violence vis-à-vis de son semblable pour en acquérir ses richesses.

Pourquoi décidez-vous de créer l’agence K’s Communication ?

Suite au constat qu’il existe des évènements culturels, sportifs et des entrepreneurs qui méritent d’être connus et reconnus.

Comment avez-vous démarré ?

Avec 1 euro, beaucoup d’audace et sans connaître un journaliste. ( Rires..) Mon père et ma mère sont des entrepreneurs. Ma mère était pharmacienne et mon père, lui, était propriétaire de salles de sport ( Nubret Internationale Club – Shape-up Nubret ) à Paris, à Orléans, à Macon en Guadeloupe en Martinique. Quand j’ai décidé de voler de mes propres ailes, il m’a dit : « Allez, vas-y, je t’ai donné un nom, tu sais lire et écrire. Alors fais toi un prénom. ». J’ai donc monté plusieurs sociétés, je me suis quelques fois planté et c’est toujours avec passion que j’entreprends.

" Tout est politique, même les choix que vous faites en allant faire vos courses sont politiques."

Vous avez beaucoup travaillé auprès d’entrepreneurs culturels ?
Oui, j’ai eu à mettre en place entres autres sur le plan culturel, le « Carnaval tropical » sur les Champs-Élysée pour l’année des Outre-mer, le festival « Vibrations caraïbes », le « Festival des Arts contemporains de la Caraïbes et des Amériques à Paris », dirigé par Coline Lee Thoumson, la maison des Cultures du Monde et la Fondation Alliance française, et plus récemment le « Festival Le Mois Kreyol », festival itinérant pour un rayonnement des cultures des Outre-mer et, de manière plus confidentielle, le premier « Festival Bèlè » en partenariat avec la mairie de Villetaneuse. Dans le domaine sportif le « par le footballeur français avait comme objectif de rassembler les jeunes de toutes les catégories sociales, dans les Hauts-de-Seine, en Guadeloupe et à Londres. J’ai aussi été en charge pendant 8 ans des relations presse de Lilian Thuram. Au sein des associations, j’ai été en charge au sein du club Efficience des relations publiques pour contacter et convaincre les personnalités de la diaspora Afro-descendente de la création du premier ouvrage « Le Gotha Noir ». Je me suis investie personnellement auprès du « Collectif des Associations Nationales » dans la co-organisation de la Marche du 23 Mai et de la communication du CREFOM (Conseil Représentatif des Français d’Outre-mer) depuis la création de son slogan, la mise en place la stratégie à sa création et, de manière ponctuelle les relations publiques. J’élabore une approche qui prend en compte cette France multiculturelle dans un monde qui bouge. Le fil rouge de mes actions a toujours été de construite des ponts pour éviter les murs.